Le 20 mars 2019, comme chaque année, 300 millions de francophones répartis sur les 5 continents fêtent leur langue en partage et leur diversité, à l’occasion de la Journée internationale de la Francophonie.
Cette date fait référence à la signature à Niamey, le 20 mars 1970, de la convention portant création de l’Agence de coopération culturelle et technique, qui allait devenir plus tard l’Organisation internationale de la Francophonie. Il y aura donc 50 ans en 2020 !
L’Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie (AOMF) est l’un des réseaux institutionnels membre de l’OIF. Elle a fêté ses 20 ans d’existence le 20 mai 2018.
En effet, l’idée de créer une association regroupant les ombudsmans et médiateurs francophones est lancée en octobre 1996, lors de la VIe Conférence internationale de l’Institut International de l’Ombudsman à Buenos Aires, Argentine, par le Protecteur du citoyen du Québec, Daniel Jacoby et le Médiateur de la République française, Jacques Pelletier. Leur intention était de permettre une meilleure entraide et une plus grande coordination entre les pays francophones sur les questions des droits de la personne. Elle consistait également à développer l’engagement démocratique, à améliorer les interventions ainsi qu’à renforcer les bureaux des ombudsmans et médiateurs francophones.
Cette vision a pris forme grâce à l’appui financier de l’Agence de la Francophonie, lors de la première rencontre des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie, tenue à Québec du 9 au 12 juin 1997. Les statuts de l’AOMF ont officiellement été adoptés par les 18 membres fondateurs en mai 1998, à Nouakchott, Mauritanie.
20 ans après, l’AOMF compte près de 50 institutions membres, réparties en Europe, en Afrique, en Amérique et en Océanie. Elle continue d’encourager le développement et la consolidation d’institutions de médiation indépendantes au sein de la Francophonie et, avec les institutions membres, travaille quotidiennement à l’amélioration de la qualité des services publics dans les États membres, un objectif indissociable de la protection des droits fondamentaux.
En novembre 2018, lors du 10ème Congrès de l’association, les membres ont adopté la Déclaration de Namur.
L’ensemble des membres ont pris des engagements et ont demandé collectivement aux Etats et gouvernements de mener quatre grandes actions, à savoir :
· Soutenir et protéger les institutions de médiateur/ombudsman, en inscrivant leur existence dans la Constitution, en garantissant leur indépendance et en leur donnant et pérennisant les moyens de fonctionner en conformité avec les normes généralement acceptées au niveau international ;
· S’engager concrètement dans une stratégie pour un « Etat ouvert », en y incluant les médiateurs/ombudsmans en raison de leur rôle d’institutions qui contribuent à restaurer et à renforcer la confiance dans les services publics ;
· Promouvoir et réaliser une société inclusive dans laquelle chaque personne, quelle que soient ses origines, sa situation et son orientation, bénéficie de la protection de l’Etat, de la solidarité interpersonnelle, et du respect de ses droits fondamentaux, en particulier si elle se trouve dans une situation de vulnérabilité ou fait partie d’une minorité ;
· Inclure explicitement la compétence en matière de droits de l’enfant dans le mandat législatif des Médiateurs/Ombudsmans ou créer des institutions spécifiques de défenseur des droits des enfants.
Dans les années qui viennent, l’AOMF continuera activement de soutenir les institutions membres dans leur développement professionnel, de renforcer des organisations de médiation au sein de leur État et d’affirmer sa présence en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en Asie. Son intervention en faveur des enfants figure également parmi les priorités. La communication tant au sein de l’Association que vers les interlocuteurs extérieurs demeure un facteur de rapprochement essentiel à l’atteinte des objectifs.
A l’occasion de cette journée internationale de la Francophonie, l’AOMF réitère son soutien et son appui à l’Organisation internationale de la Francophonie et rappelle sa détermination et son engagement dans la poursuite de la Déclaration de Bamako, adoptée en 2000 par les Chefs d’Etats et de gouvernement ayant le français en partage, notamment sur les engagements pris pour la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’Homme.